La garde à vue est une mesure privative de liberté strictement encadrée par le Code de procédure pénale. Elle permet aux enquêteurs de retenir une personne suspectée d’avoir commis ou tenté de commettre une infraction afin de l’interroger et de vérifier certains éléments de l’enquête. Dans ce contexte souvent tendu, le droit au silence constitue une protection essentielle.
Ce droit, prévu par l’article 63-1 3° du Code de procédure pénale, est rappelé dès le début de la garde à vue, puis avant chaque audition ou confrontation. La personne peut choisir de répondre aux questions, de faire des déclarations spontanées ou de se taire. Ce choix appartient uniquement au gardé à vue, et nul ne peut l’y contraindre.
Garder le silence ne signifie pas reconnaître sa culpabilité.
Il s’agit parfois d’une stratégie, notamment lorsque l’on n’a pas encore pu échanger avec un avocat ou que les faits reprochés ne sont pas clairement exposés. Cette réserve peut éviter toute déclaration hâtive susceptible d’être mal interprétée.
Bien que le droit au silence soit absolu, les enquêteurs peuvent poursuivre leurs investigations et rassembler d’autres éléments. La décision de s’exprimer ou non doit donc idéalement être prise après avoir obtenu les conseils d’un avocat. Celui-ci pourra expliquer les conséquences possibles et orienter la stratégie à adopter.
En garde à vue, le droit de se taire est un rempart fondamental contre toute pression ou auto-incrimination. L’exercer est parfois la meilleure manière de préserver sa défense.











